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Construire soi-même
Sommaire
Les agréments
Matériaux et solutions techniques
Préparation à la construction
Type de bien
Les avantages
"On n'est jamais mieux servi que par soi-même"
- Faire des économies : vous faites tout ou partie des travaux, vous évitez l'intervention de professionnels,
- Concevoir exactement sa maison comme vous la voulez, pas d'interférence de tiers, votre maison est unique,
- Connaître parfaitement sa maison puisque c'est vous qui l'avez construite "de vos mains", s'il y a des compromis (budget / technique) vous les prenez en connaissance de cause,
S'accomplir : habiter dans la maison qu'on a construit soi-même est une vraie fierté.
Les inconvénients
- C'est long : vous devez être sûrs de votre motivation (il est difficile sans surcoûts de faire prendre la suite par un entrepreneur), de votre santé, de votre forme physique, de votre temps disponible, et de la compatibilité du chantier avec un contrat de travail
- La famille peut en souffrir : vous allez passer vos samedis et vos dimanches sur votre chantier, vous ne serez guère disponible pour sortir chez des amis…
- Vous risquez d'acheter les matériaux "plein pot" sans les remises qu'ont les entrepreneurs ; heureusement il existe des associations d'auto-constructeurs (par exemple historiquement depuis les années 50 les castors) qui organisent des groupements d'achats pour obtenir des conditions compétitives,
- Vous ne saurez pas "tout faire bien" et vous n'êtes pas à l'abri d'une malfaçon localisée.
Avant de se lancer
Beaucoup se documenter.
Souvent se tester : donner des coups de mains sur des chantiers d'amis, se créer les conditions d'une réciprocité, et se former.
Prendre le temps de la réflexion, de l'observation : aller voir des maisons témoins, des maisons en construction, observer l'avancement des travaux.
Rêver un peu mais garder les pieds sur terre : il vaut mieux voir un peu petit et aller au bout du chantier que voir grand et s'arrêter au milieu, ou galérer des années pour le terminer.
Il est imprudent de se lancer sans avoir planifié :
- Les dépenses : matériaux, outils (achat ou location), taxes, raccordements, contrôles…
- Les interventions complémentaires extérieures (amis, artisans, entrepreneurs) : faire faire des devis
- Les délais : obtention des autorisations (permis de construire…), durée des différentes phases de la construction (attention aux contraintes de la saison…)
- Des marges de manœuvre sur tous ces points, car dans la vraie vie le chantier ne se passera pas exactement comme prévu dans la version idéale.
Le suivi de la réglementation
Comme pour toute construction, la réglementation (PLU, permis de construire etc…) est à suivre.
En cas d'auto-construction, un danger guette : le travail au noir.
Il est, en effet, tentant de se faire aider par un "ami".
Mais dans ce cas :
- L'obligation de résultat est faible, le travail peut être de mauvaise qualité, il n'y a aucun recours
- En cas d'accident, le constructeur est responsable ; cela peut coûter beaucoup plus cher que l'économie réalisée (surtout qu'il peut arriver que le bricoleur au noir demande le même prix que le professionnel qui, lui, garantit son travail, fournit une facture et ouvre les droits à une indemnisation éventuelle).
- A noter cependant que l'association Les Castors a négocié avec un assureur une assurance multi-garantie (responsabilité civile du maître d'ouvrage, capital décès et invalidité pour lui et un nombre prédéfini de bénévoles).
- L'assurance dommage-ouvrage, dans les 10 ans qui suivent, pourrait minimiser une malfaçon et serait réticente à indemniser un litige en l'absence de facture pour évaluer le préjudice ; en outre, si vous deviez vendre votre maison dans ce laps de temps, la garantie sera automatiquement acquise à votre acheteur de telle sorte que si l'assurance n'assumait pas un dommage éventuel (comment pourrait-elle le faire en l'absence de facture ?), c'est vous le constructeur qui devriez le faire.
- Légalement, en cas de contrôle positif c'est punissable pour un particulier :
- à hauteur de 3 ans d'emprisonnement et 45.000 € d'amende,
- avec le paiement des impôts, taxes, pénalités et majorations,
- en transformant l'intervention du travailleur au noir en salarié, donc avec paiements de charge sociales et indemnité de rupture non conventionnelle (6 mois de salaire…),
- en obligeant le remboursement des aides publiques reçues, s'il y en a eu.
Le choix des travaux à faire soi-même
Certains sont difficilement envisageables, d'autres très rentables.
Les travaux difficilement envisageables
- Le gros œuvre : du fait des contraintes d'assurance-dommage et parce que le poids de la main d'œuvre est faible dans ce lot, donc l'économie peu importante
- Les lots où les normes sont "sévères" : principalement l'électricité et le gaz.
A la fin du chantier, la conformité de l'installation électrique doit être certifiée par le Consuel. Quand elle est réalisée par un professionnel "patenté" (c'est-à-dire connu pour sa compétence), le Consuel ne se déplace que rarement (10 % des cas ?) et établit l'attestation sur dossier. - Quand l'installation est réalisée par l'auto-constructeur, le Consuel se déplace systématiquement. Et, vu que les normes en matière d'installations électriques sont très changeantes, la probabilité est forte qu'il y ait des erreurs. Et que le Consuel exige l'intervention d'un professionnel pour tout remettre "aux normes" : ça risque de coûter plus cher que le prix initial.
- Il en est de même pour le gaz contrôlé par Qualigaz (systématiquement, que l'installation soit faite par un professionnel ou par un auto-constructeur).
Les travaux envisageables
- Les aménagements annexes : clôtures, appentis, allées, terrasse. Ils ne nécessitent pas un savoir-faire phénoménal, n'ont pas d'incidence en matière de réglementation et d'assurances, ils peuvent se faire progressivement.
- L'isolation : sauf pour les plaques de plâtre à poser en plafond (très lourdes), c'est un lot faisable par un homme seul. En isolation extérieure, il aura besoin d'un échafaudage. Dans tous les cas, c'est un travail de patience car il faut jointoyer avec soin les ouvertures, les angles, les coins pour éviter les ponts thermiques sources de déperditions. L'auto-constructeur sera dans ce lot particulièrement récompensé de la qualité de son travail (même s'il ne se voit pas !)
- La peinture et la décoration : la main d'œuvre est presqu'aussi importante que la fourniture, aussi l'économie est importante.
N'oubliez pas à l'extérieur de peindre les lambris de toitures et les planches de rives.
Pour l'intérieur, une bonne pratique est de peindre tout en blanc (cassé éventuellement) avant d'emménager puis de se donner un an pour terminer la peinture et la décoration : le temps de s'habituer, de prendre du recul, d'envisager les harmonies (couleurs, matériaux) entre les pièces etc… - La cuisine et la salle de bains : IKEA, Lapeyre, Fly, certains cuisinistes, fournissent des cuisines à monter en kit de qualité quasi professionnelle. C'est facile, nettement moins cher que le cuisiniste, et parfois moins risqué !
- Les sols : poser du lino, des sols stratifiés, du parquet est aussi à votre portée par collage ou clipsage : les techniques ont évolué et sont bien accessibles au bricoleur particulier. Les carrelages au sol, par contre, sont plus difficiles à poser (épaisseur, alignement, coupe, pertes par coupures), de sorte que le gain par rapport à la pose par un carreleur n'est pas forcément évident.
Cas particulier de la maison "hors d'eau hors d'air" ou de la maison en kit.
C'est une bonne solution pour faire des économies substantielles : le constructeur vous livre la maison "prête à finir" : il s'est chargé des soubassements et fondations, des murs, de la charpente et la toiture, des huisseries extérieures et vous ferez tout le reste (isolation, huisseries intérieures, électricité, plomberie, sols, peinture, décoration). C'est une solution tentante pour les petits budgets à condition de veillez particulièrement :
- Au choix et à la qualité des matériaux du gros œuvre : l'objectif "prix bas" peut être prioritaire, mais pas au point d'être atteint en contrepartie d'une qualité minimaliste des matériaux destinée à créer "coûte que coûte" une marge au constructeur,
- A la durée nécessaire pour finir la maison : il restera beaucoup à faire. Si vous avez choisi cette formule c'est que vos moyens sont limités, vous serez donc tentés d'emménager sans attendre, et vous vous préparez à vivre dans une maison en perpétuel chantier : ni très agréable, ni très sûr pour l'harmonie familiale…
- Aux matériaux complémentaires que ne manquera pas de vous proposer le constructeur avec de solides arguments (prédécoupés à vos mesures exactes, pas de pertes…) : de même qualité "basique" que les matériaux du gros œuvre, ils risquent d'être au même prix que des matériaux de bonne qualité (afin que le constructeur retrouve une marge correcte pour compléter la faible marge qu'il a faite sur le prix du gros œuvre).