Le chauffage d'une maison

Sommaire

Les agréments

• •Les réglementations
• •Les certifications et qualifications

Matériaux et solutions techniques

• •Les murs
• •La charpente
• •La toiture
• •Le chauffage
• •Le chauffage de l'eau
• •Isolation

Préparation à la construction

• •Construire soi-même
• •Quel style choisir pour une maison individuelle ?

Type de bien

• •Maison contemporaine
• •Maison container
• •Aménagement sous-sol
• •Surélévation de maison
• •Extension de maison
• •Maison écologique
• •Maison architecte
• •Maison en bois

Convecteurs électriques

Les principaux arguments de ce mode de chauffage, sont qu'il est peu coûteux à la construction, et qu'il peut chauffer vite et fort.

Ses inconvénients sont multiples et importants :

• Le confort n'est pas bon : la chaleur est mal répartie, le radiateur chauffe par intermittences émettant des vagues de chaleur, la sensation de chaud froid est forte, la convection entraîne l'air chaud au plafond, il faut surchauffer à hauteur d'homme (30 % de surconsommation environ), les parois et les objets sont froids, non réchauffés par l'air du convecteur,
• Il n'est pas très sain : la convection de l'air brasse les poussières (allergies…), et peut même les bruler (odeurs), il dessèche l'air ambiant, 
• Il est coûteux et le sera de plus en plus : l'énergie électrique est relativement bon marché en France, grâce au nucléaire, mais il est convenu qu'elle doit rattraper les prix européens : un doublement est prévu à plus ou moins longue échéance.

Gaz

Gaz naturel

Egalement appelé gaz de ville ou gaz de réseau.

Si le raccordement au gaz naturel est possible dans de bonnes conditions économiques, c'est une solution à étudier car c'est une énergie intéressante.

Le coût d'installation initial est relativement faible : la chaudière est moins chère qu'une chaudière à fioul et, en cas de chaudière à condensation, il y a possibilité de crédits d'impôts (à confirmer dans le temps).

Le coût de fonctionnement est un des plus faibles, hors énergies nouvelles. Le restera-t-il ?

Le confort est excellent : c'est un chauffage à eau chaude et radiateurs (et / ou chauffage au sol), radiant, programmable facilement, pièce par pièce si besoin est, et selon les moments de la journée ou de la nuit.

Les chaudières à gaz se sont beaucoup améliorées sur le plan des performances, elles sont compactes, silencieuses, esthétiques, bien isolées. Ecologiquement, le gaz brule de façon beaucoup plus propre que le fioul, les rejets sont faibles.

Un entretien annuel, un ramonage de la cheminée est indispensable (contrat d'entretien).

Gaz propane

La description du gaz propane est la même que celles du gaz naturel, sauf 

• Il faut louer une citerne et lui réserver une place dans le jardin ; outre des règles d'implantation à respecter, ce n'est pas esthétique !
• Le coût : c'est le mode de chauffage le PLUS couteux.

Fioul

Le chauffage au fioul est une alternative quand on ne peut pas se brancher sur un réseau de gaz.

Le confort est excellent, comme celui du chauffage au gaz (le principe est le même : chauffage à eau chaude et radiateurs), les possibilités de régulation identiques.

Les inconvénients du fioul par rapport au gaz sont :

• Une installation légèrement plus coûteuse : la chaudière fioul est plus chère que la chaudière gaz, et il faut financer une citerne (mais pas de raccordement extérieur)
• La pollution : les chaudières à fioul ont fait d'importants progrès, mais les chaudières à gaz encore plus, à tels points que les rejets (CO2, oxydes d'azote NOx, dioxyde de soufre SO2) sont tous supérieurs (jusqu'à 8 fois pour le SO2).
• Le coût : le prix du gaz est, peu ou prou, indexé sur celui du pétrole. Masi il reste un écart en faveur du gaz naturel.

Chauffage au sol

On l'appelle aussi plancher chauffant.

Il est de 2 types :

• Le chauffage au sol électrique : c'est une résistance noyée dans la dalle qui diffuse sa chaleur par rayonnement
• Le chauffage hydraulique : c'est un tuyau d'eau noyé dans la dalle, l'eau étant chauffée par une chaudière à fioul (rare) ou à gaz ou une pompe à chaleur voire des capteurs solaires qui viendront en complément de la source principale de chaleur (ils ne chauffent pas la nuit) : on peut totalement choisir son énergie.

Il est plus cher à installer qu'un chauffage conventionnel car pour éviter la sensation de jambe lourde du fait de la chaleur aux pieds, la température doit être faible (25 ° maximum), et pour chauffer suffisamment le sol à si basse température, il faut une grande longueur de tubes répartis sur toute la pièce. Pour cette raison, les chaudières

gaz à condensation sont particulièrement indiquées.
Du fait de son cout d'installation, il est souvent installé uniquement dans les pièces à vivre, les autres pièces étant chauffées par radiateurs ou convecteurs. Mais ce coût élevé d'installation est compensé par un double avantage :

• Le confort : c'est le seul système où il n'y a pas d'air en mouvement, le chauffage est parfaitement réparti dans toute la pièce,
• Le coût d'utilisation le plus faible de tous les modes de chauffage. Ce qui s'explique ainsi : 
  • quand un radiateur est chaud, même s'il est frappé par un rayon de soleil, il continue à émettre de la chaleur, tant que, thermostat coupé, il n'a pas refroidi à la température du rayon du soleil,
  • quand le même plancher chauffant est touché par un rayon de soleil, et uniquement là, il n'émet plus de chaleur (le rayon de soleil est plus chaud que les 25°C), mais au contraire, il en absorbe (pas au point cependant de pouvoir la véhiculer à l'ombre dans la pièce à cause de l'inertie thermique). Il pourrait ainsi se réguler de façon totalement autonome, sauf que du fait de l'inertie déjà évoquée, il est lent en montée en température, et il faut donc faire démarrer le chauffage avant que son besoin ne soit exprimé (anticipation).

Théoriquement, le plancher chauffant à eau pourrait être utilisé en été en plancher refroidissant : il suffit d'y faire circuler de l'eau froide. Mais on ne peut guère la refroidir :

• à cause de la condensation qui se produirait sur le plancher,
• à cause de la sensation de sol froid qui limite la température, surtout qu'en été on est plus souvent pieds nus qu'en hiver, même à l'intérieur.

L'entretien d'un plancher chauffant est pratiquement inexistant. Pour la bonne raison qu'on ne peut pas accéder aux tuyaux ou câbles électriques noyés dans la dalle. Ils ont, bien sûr, été installés avec des normes très précises afin de résister au temps. Tout au plus, tous les 5 à 10 ans, il faut prévoir de désembouer le circuit d'eau si des zones froides apparaissent. L'opération consiste à faire circuler dans l'eau un additif qui va neutraliser les boues formées naturellement par les oxydes et minéraux présents naturellement dans l'eau (une bonne précaution consiste à faire analyser l'eau préventivement avant le remplissage, et, en fonction de l'analyse, la faire traiter pour minimiser ces phénomènes de boues incontournables.

Pompes à chaleur (réversibles et climatisation)

La pompe à chaleur fonctionne à l'électricité par un principe tellement économique qu'il compense le coût élevé de cette énergie. A tel point, que le chauffage par PAC peut être 70  % moins cher que le chauffage électrique.

Elle se compose de 3 éléments :

• Une unité extérieure qui va pomper les calories de l'air (même si l'air est froid, il contient des calories, il suffit de les extraire et de les concentrer),
• Une (ou des) unité intérieure pour restituer les calories au bon endroit,
• Une liaison entre l'appareil intérieur et extérieur : c'est un simple tuyau rempli de fluide frigorigène circulant entre eux grâce à une pompe. A l'extérieur le fluide est chauffé par les calories de l'air, il s'évapore, à l'intérieur il se refroidit en perdant ses calories, il se condense. Il repart alors vers l'évaporateur extérieur pour revenir vers le condenseur intérieur, le cycle peut continuer. Si on l'inverse, il refroidira l'intérieur (climatisation) et on parlera alors de pompe à chaleur ou chauffage réversible..

La pompe à chaleur est plus chère qu'une chaudière. Mais, elle intègre toute la régulation (comparativement aux robinets thermostatiques et régulation centralisée par thermostat du chauffage à eau chaude). Cela étant,  le surcoût est vite amorti comme le prouvera sans discussion une étude thermique.

Le COP d'une pompe à chaleur, c'est le coefficient de performance. C'est le rendement, c'est-à-dire la quantité de chaleur produite rapportée à la quantité de chaleur achetée. 

Il est couramment de 3.

Comparé aux chauffages par chaudières, qui sont entre 0.3 et 0.5, il y a un rapport de 6 à 10. Ce qui explique pourquoi le chauffage par pompe à chaleur est si économique.

Son confort est probablement légèrement inférieur à celui des radiateurs à eau chaude. Ce sont des convecteurs, placés généralement au-dessus des fenêtres qui font circuler de l'air chauffé.

NB : on a évoqué ici la pompe à chaleur air/air (pompant ses calories dans l'air extérieur et les restituant dans l'air intérieur). C'est quasiment le seul type utilisé en construction neuve. Car on pourrait aussi mettre en œuvre des radiateurs à eau chaude chauffée par une pompe à chaleur air / eau (ou par une pompe à chaleur eau / eau si on a une source d'eau pas loin, renouvelable et évacuable sans difficultés). Les 2 inconvénients ci-après font que ce n'est pas une solution retenue, sauf cas particulier : il y a un double investissement (pompe à chaleur  et réseaux de radiateurs), la climatisation n'est pas possible à cause de la condensation qu'elle produirait sur les radiateurs. Dommage, car les rendements seraient encore supérieurs (moins de ventilation d'air).