Les murs d'une maison

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Bloc de béton

Selon les régions, c'est aussi le parpaing, l'agglo (aggloméré), le plot, le plotet, le moellon, le quéron.

C'est un bloc de béton moulé, en forme de parallélépipède, plus souvent creux que plein. Il est composé de matières naturelles (roche, sable principalement + ciment) abondantes et recyclables.

De forme régulière, très résistant au feu, au gel, aux effractions, aux rongeurs, peu coûteux, c'est le composant de base. 

Ses caractéristiques thermiques et acoustiques sont très faibles : il doit être complété par un doublage isolant extérieur ou intérieur en laine minérale ou polystyrène..

Béton cellulaire

A base de sable, de ciment, de chaux et de poudre d'aluminium, il est à la fois porteur et isolant (qualifié alors de "monomur") et léger (car il emprisonne de l'air à 80 %, raison de ses qualités isolantes). Sa mise en œuvre est facile : il est présenté sous la forme de gros blocs qui permettent de le monter rapidement.

Il évite les ponts thermiques, ces endroits où la barrière isolante est rompue : à la jonction de 2 parois, à la jonction entre plancher et mur extérieur, lors d'un assemblage (mécanique ou non, par vissage ou soudage-). 

Il pourra être ainsi un matériau confortable aussi bien en été qu'en hiver, avec un doublage thermique isolant complémentaire en fonction de la région. Pour cette raison, il est depuis longtemps très utilisé dans les pays du nord de l'Europe.

Il a des inconvénients :

• Sa mise en œuvre est potentiellement toxique (du fait de la poudre d'aluminium) pour ceux qui le manipulent chaque jour) mais il est sans danger pour les habitants de la maison,
• Il est sensible aux remontées capillaires d'eau : il doit être protégé de toute venue d'eau car il garde l'humidité et sèche mal,
• Il n'est pas un bon isolant acoustique et nécessite un isolant complémentaire pour cela.

Son coût est plus élevé que celui du bloc de béton, mais dans la mesure où il dispense d'une isolation par doublage (intérieur ou extérieur), le prix de revient net est totalement comparable (voire inférieur).

La présence d'aluminium peut être un frein à la diffusion des ondes électromagnétiques (wifi, téléphone portable).

Par rapport au bloc béton, c'est un progrès, mais ce n'est pas la panacée (si elle existe !).

Brique

Tout aussi naturelle (écologique) que le parpaing, elle est légèrement plus coûteuse.

Mais c'est un meilleur isolant, surtout thermique, un peu phonique, qui ne dispensera pas, toutefois, d'un complément d'isolation. Matériau "respirant", elle craint moins l'humidité..

Elle est disponible sous 3 formes :

• La brique creuse classique dont le principal inconvénient est d'être montée au mortier, créant des ponts thermiques, et il faut donc la compléter impérativement par une isolation, 
• La brique creuse alvéolaire : elle emprisonne de l'air en une multiplication de petites cellules, elle est un meilleur isolant thermique (mais toujours pas un bon isolant acoustique),
• La brique monomur, qui est à la fois porteur et isolant, à tel point que dans les régions tempérées, celui-ci est inutile. Son inertie thermique est telle qu'en hiver les murs accumulent la chaleur des rayons solaires ou du chauffage et les restituent la nuit. Et l'inverse l'été. C'est très confortable et économique. Mais elle coûte plus cher (fabrication à haute température) et sa mise en œuvre est délicate au point d'exiger des professionnels bien spécialisés.

Bois 

C'est le matériau écologique par excellence, naturel et sain.

Il est très facile à utiliser, il permet une bonne souplesse architecturale car disponible sous forme d'ossature préparée en atelier ou en poteaux, poutres, madriers assemblés sur place. Il est aussi facile à mettre en œuvre (gain de temps lors de la construction) dans un chantier sec, propre, à faibles nuisances.

Il est solide, vieillit bien et sans fissure ou tassement, résiste à l'humidité et au feu (car, dans l'épaisseur, il brule lentement).

Certes isolant, il nécessite cependant l'ajout d'un complément isolant (laine minérale par exemple).

Acier

L'acier présente les mêmes avantages que le bois en terme de :

• Souplesse architecturale,
• Facilité d'utilisation (préfabrication en atelier de l'ossature, et / ou assemblage sur place des éléments) et de mise en œuvre (chantier court et propre)
• Solidité, notamment antisismique.

Mais il nécessite impérativement une isolation par l'extérieur

• Car, sur le plan thermique, sa paroi est froide et favorise les déperditions (pont thermique) 
• Sa résistance au feu est faible, il devient souple à la chaleur, il se plie et il faut donc l'isoler du feu.

En outre, plus que le béton cellulaire, le risque de cage de faraday est présent et peut limiter la portée des réseaux sans fils (wifi et téléphones portables)

Matériaux écologiques (chanvre, paille…)

Le chanvre peut intervenir en complément d'une maison à ossature bois ou acier.

C'est un matériau très bon isolant thermique et acoustique, bon régulateur de l'hygrométrie (confort intérieur), biologique (absorbeur de CO2 lors de sa croissance) et écologique (fabrication à froid, séchage à l'air libre, pas de composés organiques volatils), léger et facile à mettre en œuvre.

Il peut être présenté sous forme de blocs (chanvre + chaux) faciles à assembler. Mais ses piètres qualités physiques ne lui permettent pas d'être porteur.

La paille est mise en œuvre en construction sous forme de bottes de paille.

C'est un excellent isolant thermique qui résiste encore mieux au feu que le bois, mais qui doit être protégé de l'eau (ou des excès de vapeur d'eau).

Elle peut être utilisée en tant que mur porteur, notamment en auto-construction. Elle est surtout utilisée en complément d'une ossature bois : elle le remplace là où il n'est pas indispensable (gain économique). Il faut simplement veiller à la protéger de l'eau  dès la mise en œuvre sur le chantier. Les techniques de construction sont alors :

• Le remplissage : les bottes sont introduites entre les éléments de la structure et maintenues en place par une ossature légère,
• Les caissons : fabriqués ou non en série, ils peuvent être eux-mêmes un support ou être accrochés  à une structure.